À chaque fois que l’on imagine que la baisse des taux va cesser, on se surprend à découvrir une nouvelle baisse. On atteint aujourd’hui des records historiques qui laissent songeur, surtout lorsque l’on a emprunté à plus de 4 % il y a 10 ans ! Faisons un tour d’horizon du montant des taux actuellement et de l’impact de cette situation sur le monde de l’immobilier.
Des taux d’intérêt au plus bas
Les taux n’en finissent plus de baisser. Ils ont atteint un niveau record auquel nous n’avions plus assisté depuis 70 ans. Mi-septembre, les taux constatés étaient les suivants.
Durée | Taux excellent | Taux très bon | Taux bon |
15 ans | 0,60 % | 0,80 % | 1,20 % |
20 ans | 0,75 % | 0,95 % | 1,25 % |
25 ans | 0,95 % | 1,15 % | 1,25 % |
Naturellement, ces taux font rêver, le coût d’un emprunt n’a jamais été aussi bas. Si certains profitent de cette aubaine pour emprunter sur une durée plus courte, d’autres font le choix d’un taux attractif pour allonger la durée de leur crédit et baisser sensiblement leurs mensualités.
Ainsi, en juillet, la durée moyenne d’un crédit immobilier était de 229 mois. 41,3 % des crédits sont octroyés sur 25 ans. À présent, acheter coûte moins cher que de louer et cela permet de se constituer un patrimoine pour préserver son avenir.
Ainsi, avec un très bon taux à 1,15 % sur 25 ans et une assurance à 0,36 %, en empruntant 150 000 €, les mensualités atteignent 620,55 €.
La baisse va-t-elle continuer ?
Oui, il semblerait qu’elle continue ou, a minima, qu’une hausse des taux ne soit pas encore envisagée. De fait, les banques empruntent à la Banque Centrale Européenne à des taux négatifs, cela leur permet de répercuter des taux avantageux et ainsi créer un véritable produit d’appel. Elles disposent encore de liquidités et sont prêtes à offrir des taux très bas pour obtenir de nouveaux clients.
Car, ne l’oublions pas, les banques ont tout intérêt à séduire des clients avec des crédits immobiliers attractifs. De fait, en contrepartie, elles demandent la domiciliation des revenus et proposent des produits complémentaires (assurances, assurance-vie, etc.).
Des prix qui augmentent
Naturellement, avec la loi de l’offre et de la demande, la baisse des taux impacte les prix. La demande est toujours plus forte avec des ménages qui souhaitent se créer un patrimoine en profitant des taux bas. Les vendeurs se trouvent face à un nombre grandissant d’acheteurs et peuvent aisément se permettre de relever leurs prix.
En Corse-du-Sud, on note une hausse des prix de 18 % sur 6 mois. Cette augmentation atteint 14 % dans le Var, 20 % dans les Landes, 18 % dans le Morbihan, et dans le Lot et 13 % dans les Ardennes.
Toutefois, dans certains départements, on note une baisse qui permet, cette fois, de faire de belles affaires avec un pouvoir d’achat immobilier grandissant. C’est le cas dans la Haute-Loire qui voit ses prix moyens baisser de 27 %, des Hautes-Pyrénées avec – 10 % ou encore du Doubs avec – 14 %.
Si les taux sont toujours très bas, n’hésitez pas pour autant à
concrétiser votre projet immobilier avant le 31 décembre
si vous souhaitez profiter du PTZ qui sera raboté dès le 1er janvier 2020.