L’ISF est mort, vive l’ISF. Ou plutôt, vive l’IFI. L’impôt de solidarité sur la fortune est aujourd’hui remplacé par l’impôt sur la fortune immobilière. Une victoire pour certains, une gabegie pour d’autres. Quoi qu’il en soit, découvrons ce nouvel impôt et ce que cela va changer pour les propriétaires d’un patrimoine immobilier.
ISF, IFI, quelle différence ?
La différence entre l’impôt de solidarité sur la fortune et l’impôt sur la fortune immobilière réside dans la nature des biens imposables :
- Auparavant, le calcul de l’ISF se faisait sur la valeur des biens d’un foyer fiscal, des biens immobiliers aux devises en passant par les fonds de commerce, etc.
- Avec l’IFI, on se recentre sur les biens immobiliers pour épargner les capitaux.
- C’est donc l’assiette fiscale la principale différence.
- Les actifs et placements financiers tels que le PEA, les assurances-vie, l’épargne à l’image du livret A, les bijoux, meubles et autres voitures ne seront plus taxés avec l’impôt sur la fortune immobilière.
Des mesures inchangées
A noter tout de même que si l’assiette fiscale évolue, l’IFI reprend les grandes lignes de l’ISF. En effet, le nouveau gouvernement a souhaité conserver les 6 tranches d’imposition qui vont de 0 à 1,5%. Le seuil d’application de l’IFI est également identique à celui de l’ISF à savoir 1,3 million d’euros. D’autre part, le plafonnement est reconduit, l’impôt sur la fortune immobilière ne pourra donc excéder 75% des revenus du foyer fiscal de l’année précédente.
Pourquoi un tel impôt ?
Emmanuel Macron souhaite que les personnes les plus fortunées restent en France et invertissent. En recentrant cet impôt sur le patrimoine et non plus sur le capital, il espère libérer des fonds pour que les plus aisés investissent dans l’économie française, notamment en soutenant des porteurs de projets. Car l’ISF a longtemps été accusé de faire fuir les capitaux à l’étranger, incitant les plus riches à investir dans des sociétés étrangères. La volonté affichée du nouveau gouvernement est de miser sur les entreprises françaises, en mettant en relation les propriétaires de fonds et les entrepreneurs désireux de se développer sur le sol français.
Ce serait, selon Emmanuel Macron, une solution pour créer de nouveaux emplois et faire baisser le chômage dans notre pays. Seul n’avenir nous dira si la suppression de l’ISF était un pari gagnant pour tous les citoyens français.
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